Les journées au travail peuvent être très longues, comme il est expliqué dans la description de l’épuisement professionnel, ce sont ces petits détails du quotidien qui fatiguent petit à petit. Que l’on soit déjà arrivé au point de rupture ou de plus en plus affecté par des évènements liés au travail, il est essentiel de se libérer, quotidiennement ou à posteriori. Suite à mon histoire, j’ai compris qu’il était préférable de mettre des mots sur ces émotions plutôt que tenter de les refouler ou de se remettre en question, sans cesse, comme j’avais fait jusqu’alors.
La première étape fut donc de m’arrêter (VRAIMENT), mais j’étais toujours hantée par ces multiples actions qui m’ont conduite au burn-out. Démunie, je ne savais vers qui me tourner, j’ai donc entrepris de me soigner seule du burn-out, pas toujours évident mais je vais vous donner quelques clefs. La seconde étape est donc : LA LIBÉRATION.
J’ai souffert parce que je n’ai pas pu parler, dire ce que je pense, mon avis n’a pas été entendu, ma souffrance est passée sous silence. Parce que les humiliations et le harcèlement n’a pas été dénoncé, ni même raconté, parce que j’ai gardé en moi toutes ces émotions, la tristesse, la haine, le dégoût, la frustration… Si seulement j’avais pu m’exprimer librement et être comprise dans le cadre de mon travail, celui-ci ne m’aurait pas rendu malade.
Puisque je n’avais pas pu m’exprimer librement, j’ai écrit et puis j’ai créé le site travailecoute.com afin de pouvoir dénoncer certaines réalités qui sont malheureusement vécues par un grand nombre de personnes. Si les organisations prenaient leurs responsabilités en ré-humanisant le travail, nous ne souffririons pas et nous n’aurions pas besoin de nous exprimer en dehors. En racontant nos histoires, nos émotions, nos sentiments, en nous livrant, nous faisons prendre conscience que nous sommes des humains, sensibles et fragiles parfois. Un management bienveillant ne coute rien (rappelons-le) mais rapporte beaucoup.
Les premières fois où j’ai mis des mots sur ce que j’avais vécu, ce fut une véritable libération, révélation, mon coeur battait à mille à l’heure, une adrénaline incroyable, le soulagement ! Je continue toujours de faire cela, à chaque fois que j’ai besoin d’exprimer ce que je ressens et que je ne peux pas toujours. Je fais mon auto-thérapie. Comment faire concrètement ? Et bien vous devenez votre propre psychologue. Comme un psy, vous prenez de quoi noter, le site travailecoute.com est fait pour cela mais il existe d’autres moyens de retranscrire son histoire. Cela prendra le temps qu’il faudra, vous vous octroyez le nombre de « séances » que vous souhaitez et dès que des souvenirs douloureux remontent, que quelque chose vous heurte, vous pourrez exprimer ces émotions immédiatement et gratuitement. C’est l’occasion de faire le point sur la situation et de comprendre pourquoi vous en êtes arrivés là. Faites-vous les questions réponses en commençant par la première : Êtes-vous épuisés émotionnellement ? Si oui, il est grand temps de faire le ménage ! L’heure est à la libération !
Voici quelques exemples de questions auxquelles vous pouvez répondre par écrit.
N’hésitez pas à aller au bout de vos réponses, en donnant le maximum de détails, en allant toujours plus loin dans chaque phrase que vous écrirez. Racontez tous ces évènements qui ont pu heurter votre sensibilité, dépolluez-vous de toutes ces émotions et déversez-les en parlant de vos sentiments et de vos émotions. Déposer ce poids vous rendra plus léger à coup sûr. Inutile de conserver : négativité, colère, peine, tristesse, dégoût, fureur en nous. Cela ne vous appartiendra plus désormais et en plus de cela, votre histoire pourra servir à d’autres. Se libérer permet donc de passer à un nouveau chapitre de sa vie, de tirer quelque chose de positif de cette expérience, de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés à cette remise en question.
En racontant les anecdotes qui vous ont touchés, vous trouverez probablement des corrélations entre elles, ce qui permettra de découvrir des fragilités et des forces en vous que vous ne soupçonniez peut-être pas ou que vous aviez mis de coté. De retrouver sa vraie nature, confiance en soi et pour retrouver le goût de travailler à nouveau. Par ce biais là, vous commencerez la troisième étape qui consiste à se retrouver.
Avez-vous eu du mal à parler de ce que vous viviez au travail ? Auprès de qui avez-vous trouvé une oreille attentive ? Qui devrait selon-vous écouter les problèmes liés au travail ? Selon-vous, est-il plus facile de se libérer auprès de quelqu’un à l’intérieur de l’entreprise ou à l’extérieur ? Avez-vous essayer de vous libérer par écrit ? Cela vous a-t-il aidé ?