Ici nous pouvons parler, être écouté, reconnu, être conseillé et conseiller, GRATUITEMENT, LIBREMENT & ANONYMEMENT sur des sujets liés au travail. Il peut s'agir d'expériences concernant le burn-out, l'épuisement, le stress, la dépression, le bore-out, les maladies professionnelles. Il n'est pas toujours évident de parler du travail, de ces émotions, ici c'est possible.
J’ai obtenu un emploi dans un cabinet de recrutement alors que je n’avais pas d’expérience dans ce domaine. Ils souhaitaient me recruter en tant que « chargé.e de recrutement junior ». J’étais vraiment ravie, j’allais apprendre beaucoup de choses et tout cela en situation réelle.
Tout se passait plutôt bien jusqu’à ce qu’on arrive à la quatrième semaine de mon contrat.
Je ne sais pas trop comment raconter mon histoire. Par quoi commencer… Je suis travailleur social dans la protection de l’enfance à domicile. J’ai intégré cette entreprise en octobre 2019. J’ai toujours voulu faire un métier d’aide et de soutien.
Après avoir longuement hésité, je me lance, j’ai mis plusieurs semaines à écrire ce texte, je voulais être le plus précis que possible, trouver les mots justes et mettre au clair mes idées… beaucoup ne comprennent pas ce qu’il m’arrive….
Si j’écris aujourd’hui, ce n’est pas pour me justifier, ni pour qu’on me comprenne, je ne cherche pas non plus à m’apitoyer sur mon sort, je veux juste témoigner et raconter.
N’hésitez pas à me poser vos éventuelles questions après la lecture si vous le souhaitez.
Cadre depuis plus de 10 ans, j’ai déjà fait un burn-out à mi parcours sans prendre d’arrêt de travail, merci les 3 semaines de vacances d’été.
Depuis, je ne peux plus conduire sur autoroute car mon burn-out est apparu sur autoroute où j’avais 25 de tension et du coup sans savoir ce qu’il m’arrivait, j’ai mis 9 heures pour faire 400 kilomètres et fixer une phobie de la conduite.
Je suis depuis sous antidépresseurs. Et depuis peu sous Xanax.
La thérapie A.C.T (Acceptance and Commitment Therapy : Thérapie d’acceptation et d’engagement) a pour but d’aider à accepter les évènements provenant de l’environnement mais aussi à s’engager dans une démarche positive quels que soient les facteurs internes à l’organisation qui jouent sur les émotions à travers 6 points clés.
Les journées au travail peuvent être très longues, comme il est expliqué dans la description de l’épuisement professionnel, ce sont ces petits détails du quotidien qui épuisent petit à petit. Que l’on soit déjà arrivé au point de rupture ou de plus en plus affecté par des évènements liés au travail, il est essentiel de…
Quand le travail prend trop de place dans nos vies, il est peut être temps de revoir ses priorités quant à son équilibre vie privée vie pro. Mais pour aller plus loin, on propose de prendre soin de sa 3ème vie. Un équilibre de sphères de vie qui permettrait de se sentir mieux de manière…
Le « burn-out » est un terme qui résonne chez chacun de nous, nous connaissons tous quelqu’un qui fait face à des difficultés au travail, néanmoins quand doit-on parler d’épuisement ? Quels sont les symptômes de ce fléau ? Comment reconnaître les sources de frustration et de mécontentement vis à vis du monde professionnel ? Qu’est-ce-qu’il favoriserait…
J’envoie cette bouteille à la mer comme une lettre qui me permettra peut-être de guérir.
J’ai commencé à travailler dans un service de recouvrement, au début cela se passait plutôt bien même si l’ambiance au travail n’était pas au beau fixe et que je ne me sentais pas vraiment intégrée.
C’est un phénomène que l’on a vu se développer au cours des années 1990-2000 : on est passé d’un monde du travail relativement ‘cool’, avec ses certitudes, à une ambiance sauvage et cette notion de compétition, l’obligation de faire toujours plus de bénéfices.
Dr Hautefeuille, auteur de Drogues à la carte.
Les conditions de travail joueraient donc sur la prise de drogue et la santé en général des travailleurs ?
Eh bien oui.
Selon une étude du cabinet GAE Conseil, en 2019, 44 % des salariés français estiment « fréquentes » les pratiques addictives dans leur milieu professionnel.
Mais depuis quand les addictions frappent les travailleurs, pourquoi nous en sommes arrivés là, quelles sont les causes et les conséquences, qui peut agir ? Nous allons essayer de répondre à ces questions.
Qui sont les « dopés du quotidien » ?
La présence de l’alcool dans certains secteurs professionnels est connue de tous.
On sait que 7,7 % de population consomme quotidiennement de l’alcool selon le Baromètre santé 2010 de l’INPES1.
Outre l’alcool, c’est la consommation de cocaïne sur le lieu de travail qui semble augmenter : son usage parmi les actifs est ainsi progressivement passé de 0,3 % en 2000 à 0,9 % en 2010, et son expérimentation de 2,0 % à 4,3 %. Ce sont les milieux de la restauration, de l’information/communication, et des arts et spectacles qui sont particulièrement consommateurs de ce type de drogues.
Plus récemment, le Baromètre santé de 2014 a montré que les 18-34 ans, eux, sont davantage concernés par la consommation de cannabis que la plupart des travailleurs1 ; et depuis 2017, nous savons que 14,3% des apprentis âgés de 17 ans, en font l’usage régulier.
(on attend les chiffres pour 2020 et 2021…)
Ici, le but n’est pas de culpabiliser les personnes, au contraire !
L’idée est l’alerter les employeurs sur les conditions de travail. Car oui, le travail peut avoir une influence sur la consommation de drogue et, elle-même, impacte le travail. Un cercle vicieux, tabou et dangereux.
Je n’ai pas vu une augmentation de la consommation de drogue, en revanche, c’est la façon de consommer qui est différente : les gens se droguent pour venir travailler.
Fabienne Alcaix, médecin du travail
Les employeurs, quel rôle à jouer ?
Plus du tiers des fumeurs réguliers, 9,3 % des consommateurs d’alcool et 13,0 % des consommateurs de cannabis déclarent avoir augmenté leurs consommations à cause de problèmes liés à leur travail ou à leur situation professionnelle au cours des douze derniers mois1.
On ne peut pas dire que les employeurs ne sont pas informés de l’ampleur du problème.
En effet, 91 % des dirigeants, encadrants et personnels RH et 95 % des représentants du personnel/syndicats déclarent que les salariés de leurs structures consomment au moins un produit psychoactif 3.
Ils sont donc informés du problème mais ont-ils conscience d’en être la cause ? Que font-ils pour le bien-être des collaborateurs ? Si les addictions sont parfois considérées comme des « béquilles » pour survivre, la consommation de drogue peut réellement causer des problèmes sur le travail des autres.
Un exemple de comment aborder le sujet du cannabis avec les apprentis :
Et comment endiguer le problème si même le dirigeant est, lui-même, drogué régulièrement ?
Le tabou à ce sujet ne fait qu’augmenter les conséquences de ce fléau.
Exemple : Un patron, sous emprise de stupéfiant rentre dans un bureau, super puissant, vantard, clacheur et hyperactif, il adopte un comportement inapproprié et insensé, il pose des questions sur la vie sexuelle de ses employées, il met la pression à ses collaborateurs comme si sa vie en dépendait, comment réagir si on n’est pas informé qu’il est sous l’emprise de la drogue ?
Et si les politiques pouvaient faire quelque chose ?
Les employeurs sont informés mais n’agissent pas. Le serpent se mord la queue. Alors comment faire de la prévention dans ces cas-là ? Et si le problème était politique ?
Nous savons que le rythme de travail soutenu (plus de 40h par semaine) a une influence sur les addictions, mais pas seulement. Les heures supplémentaires peuvent être à l’origine de troubles psychiques, d’anomalies lors de la grossesse ou d’altérations de l’état général (comme l’asthénie). C’est pour cela que certains professionnels s’attachent à « démontrer que la limitation du temps de travail était fondée« , comme dans cet article, paru au mois de mars 2020 4.
Pourtant, même si les autorités publiques savent que les travailleurs encourent de graves dangers en faisant des journées à rallonge, et malgré le fait que nos ainés se sont battus pour obtenir plus de temps de loisirs (cf. 8h de travail) ; le gouvernement français, toujours en mars 2020, a autorisé de porter la durée du travail à 60 heures par semaine (soit 12h par jour) pour certains secteurs5. Cette augmentation du temps de travail est valable jusqu’au 30 juin 2021…
On peut se demander quelles seront les conséquences de telles décisions sur la prise de stupéfiants et sur le bien-être plus généralement.
Voici un témoignage qui illustre cette situation :
Vous pourrez également découvrir des articles au sujet du monde du travail car je crois qu’au-delà de nos vécus personnels, le système en général mérite d’être remis en question et en attendant que la sphère professionnelle évolue vers plus de compassion, je propose quelques conseils pour « survivre » au travail.
Bonjour, je viens de découvrir ton travail. Bravo et merci !
Perso je travaille en communication et c’est considéré comme normal de faire systématiquement des heures supplémentaires (pas payées of course). Il y a une sorte de culture malsaine de « qui tiendra le plus longtemps » (surtout en agence mais pas que).
Je connais des collègues qui consomment de la cocaïne pour tenir le rythme (en marketing publicité et journalisme c’est assez connu).
Au début, en sortant de mes études, je pensais normal aussi de donner tout ce que j’ai pour « mériter » ma place. Je commençais à 9h30 et rentrais à 22h, 23h chez moi. Je bossais le weekend. 60h par semaine c’était normal. Puis j’ai commencé à tout simplement être moins efficace dû à la fatigue et on ne m’a pas renouvelé mon contrat.
« Tu n’as pas à prendre de vacances… tu n’es pas une employée à problèmes, tu n’es pas mère célibataire avec des enfants… »
« Si j’étais toi, je ferais ce qu’ils vont te dire sans broncher… »
« Si tu prends tes vacances, tu seras dans le viseur des licenciements économiques. Tu auras pris des vacances donc tu n’auras pas contribué comme tout le monde pour sauver la boîte ! »
« Tu étais en télétravail ? écoute, la déclaration à temps partiel sur ton bulletin c’est pour sauver vos postes et sauver la boîte. Estime-toi heureuse et reconnaissante d’avoir encore du boulot ! »
« Tu n’auras qu’une semaine de vacances et la deuxième on la fait sauter ? ça te va ? »
Je suis actuellement en arrêt pour burn out à la suite d’un harcèlement au travail.
Je n’ose pas en parler autour de moi car je serais vu comme quelqu’un qui ne supporte pas le travail en équipe ou qui n’arrive pas à supporter la critique.
Depuis plusieurs mois déjà je subis réflexions sur réflexions toute la journée sur mon physique, ma manière de vivre, ma vie …